Il y a des soupirs, des souvenirs et des sourires. Il y a ces jours sans fin et ces nuits sans chaleur. Cette sensation d¹être sale, d¹être rien, moins que rien. Ces dangers qu¹on n¹a pas vu venir, ces risques qu¹on n¹a pas osé prendre. Ces tentations auxquelles on n¹a pas eu la force de résister.
Il y a ces mauvais héritages, ces mauvais choix, mauvaises pentes, mauvais départs. Il y a ce manque de chance. Il y a cette colère, ce dégoût. Il y a des fois où on préférerait être mort.
Voilà ce qu¹on découvre dans les Chambres noires de Karine Giebel, recueil de quatre nouvelles inédites dont les héros, ou anti-héros, incarnent et dénoncent tour à tour les manquements de notre société. Quatre histoires pour lesquelles l¹auteure emprunte les titres de grands films qui l¹ont marquée.
Karine Giebel, dont les romans sont parmi les plus lus en France et ont fait le tour du monde, a désormais une place de choix dans l¹univers exigeant de la nouvelle. Après D¹ombre et de silence (2017), elle nous offre un nouveau recueil tout en noir, humain, bouleversant, qui agit comme un révélateur, nous faisant ouvrir les yeux sur le monde en dépit de son opacité et de sa noirceur. Des textes engagés d¹une auteure engagée.
à la fin de l¹ouvrage, en bonus, trois nouvelles déjà parues dans Treize à table ! (Pocket) au profit des Restos du Cœur ainsi que Sentence, nouvelle écrite en plein confinement et publiée dans Des mots par la fenêtre (12-21) au profit de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France.